Trois anciens cadres de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) sont accusés par les autorités américaines d’avoir participé à un vaste système de corruption en Inde. Ils auraient versé des pots-de-vin totalisant 250 millions de dollars américains à des fonctionnaires indiens pour obtenir des contrats d’énergie solaire de plusieurs milliards de dollars.
Ces ex-cadres, Cyril Cabanes, Saurabh Agarwal et Deepak Malhotra, occupaient des postes clés au sein de la CDPQ et siégeaient au conseil d’administration d’Azure Power Global, une entreprise indienne d’énergie solaire contrôlée par la Caisse depuis 2020. Ils auraient collaboré avec le conglomérat Adani Group, qui est également actif dans des secteurs liés au transport, comme les ports et la logistique, dirigé par le milliardaire Gautam Adani, pour orchestrer ce stratagème de corruption.
Les accusations incluent également des tentatives d’entrave à la justice, les accusés ayant détruit des documents et des communications pour dissimuler leurs actions. Ils auraient même mis en place une enquête interne fictive pour donner une fausse impression de transparence.
La CDPQ a réagi en affirmant que ces employés avaient été congédiés en 2023 et qu’elle coopérait avec les autorités américaines. Le gouvernement du Québec a laissé entendre que la Caisse aurait elle-même informé les autorités des gestes posés par ces ex-cadres.
Cette affaire soulève des questions sur la gouvernance et les pratiques de conformité au sein de la CDPQ, notamment concernant ses investissements à l’étranger et la supervision de ses représentants impliqués dans des projets internationaux.