Possible grève à la frontière dès jeudi : répercussions attendues pour les camionneurs | La perspective d’une grève imminente au sein de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), où plus de 9000 agents pourraient cesser leurs activités dès le jeudi 6 juin, soulève de sérieuses préoccupations. Malgré une médiation en cours pour résoudre les différends, une majorité écrasante des syndiqués a approuvé la grève, soit à 96%, s’alarmant de l’impasse dans les pourparlers. Une telle action pourrait non seulement perturber le flux des voyageurs mais également celui des biens, risquant de porter un coup sévère à l’économie canadienne. Véronique Proulx, PDG de Manufacturiers et Exportateurs du Québec, a mis en lumière les potentielles répercussions, telles que des retards et une augmentation des coûts qui pourraient pénaliser tant les producteurs que les consommateurs, et bien entendu, les camionneurs.
Mme Proulx a également souligné que les effets d’une grève pourraient résonner au-delà des frontières, influençant la perception des partenaires commerciaux, notamment américains, et leurs décisions en matière d’investissements au Canada. Les agents de l’ASFC, bien qu’assurant les services essentiels, pourraient adopter des tactiques de zèle pour intensifier la pression. Cette manœuvre risquerait de prolonger les procédures douanières, augmentant ainsi les coûts et ajoutant une couche d’incertitude pour les activités commerciales transfrontalières. Les revendications clés des travailleurs incluent la parité salariale avec leurs homologues, la sécurisation de postes permanents, une amélioration des avantages de retraite et des options de télétravail.
Dans ce climat d’incertitude, l’ASFC a communiqué sa préparation à tous les acteurs majeurs de l’industrie du transport, notamment à l’Alliance canadienne du camionnage. L’agence a insisté sur le fait que la majorité de ses agents frontaliers sont classés comme essentiels et 90% d’entre eux continueront à offrir leurs services, même en cas de grève. Toutefois, elle a averti que les temps d’attente aux frontières pourraient s’allonger. L’ASFC affirme avoir mis en œuvre des stratégies pour minimiser ces perturbations et maintenir la fluidité des échanges, cruciaux pour les industries qui dépendent du commerce nord-américain.
