Près de trois ans après l’homicide tragique de Nicolas Audet, un camionneur de Saint-Isidore en Beauce, les zones d’ombre persistent. Ce crime reste marqué par de récents événements dramatiques.
Une tragédie prolongée par un autre drame
Le 15 novembre dernier, Jacqueline Beaudoin-McClintock, ancienne conjointe de la victime et témoin clé dans l’enquête, a été impliquée dans un accident de la route sur la 175, près du lac Jacques-Cartier. Seule à bord de son véhicule, elle a d’abord survécu à la sortie de route survenue vers 21h30, mais son état s’est détérioré rapidement. Deux jours après l’incident, elle est décédée à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus, laissant les enquêteurs et la communauté dans un état d’incertitude.
Une enquête du coroner est en cours pour éclaircir les circonstances entourant sa mort.
Retour sur l’homicide de 2022
Le meurtre de Nicolas Audet, survenu en février 2022, avait suscité un choc important. Âgé de 41 ans, ce camionneur sans antécédents criminels était connu pour son travail chez Équipements d’érablière CDL, une entreprise de Saint-Lazare-de-Bellechasse. Sa disparition inquiétante, suivie de la découverte de son corps à son domicile sur la route du Président-Kennedy, avait poussé la Sûreté du Québec à ouvrir une enquête pour meurtre.
Un poste de commandement avait été établi pour solliciter des informations du public. Cependant, malgré les efforts déployés, aucune accusation de meurtre n’a été portée à ce jour, et le motif du crime demeure inconnu.
Peu après le meurtre, son ex-conjointe, Jacqueline Beaudoin-McClintock, a quitté la région avec leur fils de 18 mois et un homme de 25 ans originaire de Saint-Bernard, Étienne Gourde. Les autorités ont émis un avis de recherche pancanadien, craignant pour la sécurité de l’enfant. Des informations suggèrent que Mme Beaudoin-McClintock avait tenté de confier son fils à une connaissance avant de partir.
Elle a été retrouvée 24 heures après la médiatisation de sa disparition, à Hagar, en Ontario, à plus de 950 km de son point de départ. Bien que considérée comme un témoin important, aucune accusation de meurtre n’a été portée contre elle. Le complice, quant à lui, a fait face à des accusations d’usage négligent d’armes, de possession non autorisée d’armes à feu et de substances, dont des méthamphétamines. Les raisons précises de la fuite de Mme Beaudoin-McClintock restent floues, mais cette action a renforcé les spéculations sur son implication potentielle dans l’affaire.
Un dossier qui reste ouvert
La Sûreté du Québec continue de qualifier l’enquête d’active, mais les pistes semblent se raréfier. Le décès de Jacqueline Beaudoin-McClintock pourrait avoir compromis des éléments cruciaux pour résoudre ce crime. Pendant ce temps, la communauté et la famille de Nicolas Audet attendent toujours des réponses.
Nicolas Audet avait laissé dans le deuil un enfant en bas âge, désormais orphelin, ainsi que sa grande fille d’une précédente union.